L’hypnose à l’hôpital : une pratique médicale de plus en plus populaire
Hypnose médicale : origines, pratiques et fonctionnement
Les origines de l’hypnose médicale
7 Français sur 10 sont favorables aux approches médicales complémentaires (enquête Vivavoice parut en 2015 pour l’institut Curie). Parmi elles, l’hypnose médicale apparue au 18ᵉ siècle grâce au médecin Franz Anton Mesmer qui peut-être utilisée pour soulager la douleur et l’anxiété chez les patients et qui a désormais trouvé sa place dans les pratiques médicales modernes grâce aux avancées en neurosciences.
Et pour cause, de nombreuses études ont prouvé l’efficacité de l’hypnose médicale pour soulager la douleur et l’anxiété. Elle est de plus en plus utilisée en complément des traitements conventionnels pour maximiser les résultats thérapeutiques. Les professionnels de santé sont, eux aussi, convaincus par ses bienfaits et son efficacité : “C’est une thérapie complémentaire. Parmi toutes les techniques, plus ou moins fiables, et médecines alternatives – acupuncture, ostéopathie, mésothérapie, homéopathie…- l’hypnose émerge comme la meilleure et la plus intéressante.” avant d’ajouter “Elle est celle qui a les résultats les plus convaincants et qui repose sur les bases scientifiques les plus solides. C’est pour cela que l’Académie l’a désignée comme ayant un intérêt pour le patient.” témoigne le professeur Daniel Bontoux, rhumatologue et auteur du rapport de l’Académie nationale de médecine sur la question, au micro du Parisien.
Qui pratique l’hypnose médicale ?
L’application de l’hypnose médicale s’étend à divers domaines médicaux tels que la chirurgie, les soins infirmiers et la gestion de la douleur chronique. Cette approche thérapeutique est mise en œuvre par un éventail de professionnels de la santé, notamment les ambulanciers, les infirmiers, les médecins (particulièrement les anesthésistes) et les psychologues pour les aider dans leur quotidien.
Les médecins, en particulier les anesthésistes, utilisent l’hypnose pour compléter les anesthésies et sédations traditionnelles, améliorant ainsi le confort des patients et réduisant parfois les doses de médicaments. L’une d’elle, le docteur Bordenave, médecin anesthésiste à l’hôpital Gustave Roussy, indique notamment qu’elle a recours à ce process pour diverses interventions “J’ai de bons résultats sur les fibroscopies bronchiques. Ce sont des procédures impressionnantes pour les patients. L’hypnose les aide à se détendre.” mais pas seulement : “C’est également le cas pour les péridurales qui se passent plus en douceur. Dans l’ensemble, l’hypnose permet d’aider les patients à gérer leur anxiété.” D’après elle, l’hypnose se révèle extrêmement bénéfique, notamment lors des procédures d’anesthésie telles que la sédation et les anesthésies locales, où les patients demeurent conscients. Les infirmiers, quant à eux, intègrent l’hypnose médicale dans les soins et la gestion de la douleur, contribuant à améliorer l’expérience du patient.
Les psychologues – quant à eux – exploitent l’hypnose médicale pour traiter une gamme de troubles psychologiques et comportementaux, allant des phobies aux addictions.
Chacun de ces praticiens doit avoir suivi une formation spécifique pour maîtriser l’art de l’hypnose médicale et l’appliquer efficacement dans leurs domaines respectifs. Des diplômes universitaires et des instituts de formation dédiés, tels qu’Emergence et l’Institut Français d’Hypnose, jouent un rôle clé dans la préparation de ces professionnels de la santé à offrir des soins optimaux et complets en utilisant l’hypnose médicale.
Le fonctionnement de l’hypnose médicale
Anesthésie sous hypnose au CHU de liège
L’hypnose est un processus qui permet aux individus d’accéder à un état de conscience altéré, souvent comparé à une rêverie. En France, la réceptivité à l’hypnose varie : tandis que 10 à 20% des individus trouvent difficile d’entrer en hypnose, 70 à 80% y sont correctement réceptifs, et 10 à 20% sont hautement réceptifs (Hilgard et al., The distribution of susceptibility to hypnosis in a student population: A study using the Stanford Hypnotic Susceptibility Scale).
Les professionnels de l’hypnose sont capables d’induire cet état spécial, facilitant l’accès au domaine de l’inconscient. La réussite de l’hypnose dépend en grande partie du volontariat et de l’ouverture d’esprit du patient, ce qui permet une expérience enrichissante pour ceux qui sont réceptifs et peut ressembler davantage à une séance de relaxation pour les autres.
L’hypnose médicale, qu’elle soit conversationnelle ou en réalité virtuelle, suit un processus en trois étapes bien définies. Tout d’abord, il y a l’induction, qui vise à guider le patient vers un état de relaxation profonde et de concentration accrue. Cette phase prépare mentalement le patient à être réceptif aux suggestions thérapeutiques à venir.
Ensuite, la transe hypnotique intervient. Pendant cette étape, le patient atteint un état de conscience modifié où il se détache de la réalité. Cela permet d’accéder à des souvenirs, des émotions et des expériences enfouies, tout en établissant un lien avec l’inconscient. La transe hypnotique offre ainsi au patient la possibilité de se concentrer sur des problèmes spécifiques sans être perturbé par les distractions extérieures.
La dernière étape, le retour à l’état de conscience ordinaire, guide en douceur le patient hors de la transe hypnotique. Le praticien utilise des suggestions pour réintégrer progressivement le patient dans son environnement immédiat. Cette phase vise à assurer une transition en douceur et à permettre au patient de réintégrer son état normal de conscience.
L’intérêt de l’hypnose dans un parcours de soins
L’hypnose, de plus en plus reconnue dans le secteur médical, se présente comme une méthode complémentaire pertinente face à des enjeux tels que l’anxiété, la douleur ou les phobies. Son inclusion dans le parcours de soin des patients offre désormais une amélioration significative de leur prise en charge.
Particulièrement utile pour gérer des situations stressantes et douloureuses, l’hypnose offre une solution aux patients confrontés à des traitements invasifs et potentiellement anxiogènes. Dans le cas d’une intervention chirurgicale : entre le stress avant et pendant et la gestion de la douleur après, l’hypnose trouve sa place pour optimiser chaque étape. Elle prépare le patient en amont, l’accompagne durant l’intervention et facilite la gestion de la douleur post-opératoire pour faciliter une récupération plus sereine.
Lorsque l’hypnose est utilisée en tant que sédation (hypnosédation) ou analgésie (hypnoanalgésie) pour atténuer la sensation douloureuse, elle va permettre dans de nombreux scénarios de diminuer le besoin en traitement médicamenteux. Bien qu’il soit essentiel de souligner que l’hypnosédation ne s’utilise généralement pas seule, elle agit en complément d’une anesthésie conventionnelle, renforçant le bien-être et la sécurité du patient par ses nombreux avantages. L’objectif principal de l’intégration de l’hypnose au parcours de soins est d’enrichir l’expérience patient. Cette technique redirige l’attention du patient grâce aux suggestions thérapeutiques, le protégeant ainsi des aspects médicaux potentiellement stressants tout en assurant son confort et sa sécurité.
L’hypnose grâce à la réalité virtuelle ?
La réalité virtuelle a considérablement élargi les horizons de l’hypnose médicale avec une immersion totale visuelle et auditive. Elle intervient comme un outil complémentaire pour les hypnopraticiens et pour les soignants non formés à l’hypnose, optimisant ainsi l’accompagnement du patient.
HypnoVR incarne cette fusion de technologie et d’hypnose médicale, proposant une expérience immersive adaptée à chaque patient. En combinant suggestions hypnotique, musicothérapie et environnements apaisants, elle rend l’hypnose médicale plus attrayante et accessible au plus grand nombre de patients.
Rejoignez le mouvement !
Plus 400 établissements utilisent déjà HypnoVR pour améliorer l’expérience de soin de leurs patients.
Contactez-nous